J'ai tenté l'expérience un peu folle d'écrire un livre...
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        Qu'on se le dise tout de suite; les histoires ça a toujours été ma grande passion. Les livres, les bande-dessinées, les films, les séries, les musiques, toutes les formes d'art possibles et inimaginables qui permettent de raconter une histoire, procurer des émotions, ça m'a toujours collé des étoiles dans les yeux.

       Quand j'étais petite, j'avais même un rêve assez original. Je me voyais juchée sur des talons hauts, une paire de lunettes vissée sur le nez, en train de réprimander des caqueteurs intempestifs à tout bout de champs. Ouep, devenir bibliothécaire ça me semblait être le comble du bonheur. Une idée glamour, non ?

       Accompagnée de ma grande sœur et mon grand frère, je passais des après-midis entières à noircir des pages de brouillon pleines de phottes d’aurtogrâffe pour former des petits carnets que nous appelions avec fierté "livres". Une caisse compromettante remplie de toutes ces œuvres traîne encore dangereusement chez mes parents (pour le bien de tous, elle devrait être incinérée, découpée, ou enterrée quelque part où on ne la retrouverait jamais )

       Puis on grandit. Vous savez ce que c'est, les rêves d'enfant deviennent des souvenirs auxquels on repense avec un mélange de mélancolie et de honte attendrie, et que l'on oublie au profit d'envies soit disant plus réalistes. Faut devenir adulte, gamin !

       Seulement, je n'ai jamais refermé complètement la porte menant à ces mondes imaginaires et je continuais à partir dans des rêveries interminables à la moindre note de musique. Comme j'étais devenue "adulte", il m'a fallu pourtant choisir un métier convenable. J'avais opté pour éditrice.

       Ça sonnait bien dans ma tête. "Éditrice". Ça faisait sérieux mais à la fois pas trop. Puis finalement, ça ne me convenait pas. Trop commercial, trop d'histoires d'argent, de rentabilité pour mon petit cœur naïf. Alors je suis allée expérimentée la vie étudiante sur les bancs de la fac.

        Et un jour, comme ça, par hasard, je rentrais chez moi et j'ai aimé l'atmosphère qui planait dans les airs. Il y avait comme un goût de fantastique, quelque chose de différent. C'est d'abord un sentiment qui est né au fond de mon ventre, puis une idée qui est remontée jusqu'à mon cerveau. Tel événement pourrait se passer dans une rue comme celle-ci. Tel personnage pourrait se mouvoir dans cet univers. Tel problème viendrait se poser. J'avais trouvé le bourgeon d'une histoire.

        Les rédactions au collège, les dissertations au lycée, ça me connaissait, j'en avais écrit des tartines, dépassant très régulièrement la limite de pages imposée. Cependant là, c'était différent. Vu le brouillon de l'histoire que j'avais en tête, j'allais devoir m'atteler à un travail bien plus conséquent. 100 ? 150 ? 200 pages?

Et c'est comme ça que tout a commencé...