• Comment je me suis mise à écrire un livre #2 Le flou des premières ébauches

    Comment je me suis mise à écrire un livre #2 Le flou des premières ébauches

     

            Oui j'avais une idée. Une petite graine à faire germer. Un tout petit éclat, des émotions au fond de ma caboche, même pas des vrais mots. Quand je suis rentrée dans ma minuscule chambre d'étudiante, j'étais transportée. Dans ma tête ça se bousculait, il y avait des bribes de conversation qui résonnaient, des personnages qui pointaient le bout de leur nez sans prévenir, des décors qui imposaient leur présence. C'était un cafouillis énorme.

            Alors j'ai ouvert une page Word. Et j'ai tapé tous les mots qui me passaient par l'esprit. Assez vite il y a eu des bouts de phrases qui s'y sont intercalés. Et puis la description de personnages. Et le but de l'histoire. Et le soucis central du personnage principal. Et des idées de scènes...

            Je n'avais pas encore la moindre idée du nom des personnages que je savais déjà par où ils allaient passer. J'avais en tête des scènes d'action, de description, de dialogue... Des passages avec une esthétique forte me donnait très envie de commencer directement à écrire. Pourtant j'ai continué à poser mes idées sur la feuille de papier virtuelle avant qu'elles ne s'envolent.

            Il faut le dire, c'est là qu'est né le berceau de l'histoire, dans une ébauche mal rédigée, sans syntaxe, sans ponctuation et sans noms. Pour moi ce sont ces lignes qui sont les plus importantes parmi toutes les autres dans le dossier parallèle au manuscrit, que j'ai constitué. Elles me rappellent l'atmosphère, l'univers premier de l'histoire. Pour ne pas m'égarer, elles sont un rappel très pertinent.

            Après avoir sorti toutes ces choses de moi, je me suis sentie fatiguée. Vidée. Mais avec un sentiment viscéral d'accomplissement, de "sens". C'était logique, comme si je constatais que j'avais réussi à réunir toutes les pièces d'un puzzle, à résoudre une énigme. L'histoire avait une vie.

            J'ai vite nommé la page "clichés et premières idées" (clichés à entendre comme "photographies"), enregistré et ai tout éteint. Il me fallait dormir là-dessus, attendre de voir si le lendemain, la fougue et l'entrain seraient toujours là, si en me relisant j'aurais toujours la même impression de "vérité".

            La nuit est passée et le lendemain, l'intrigue m'habitait encore.


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