• The Giver

    The Giver

     

     

             The Giver est un film réalisé par Phillip Noyce, sorti le 29 octobre 2014. Il est adapté du roman de Lois Lowry de 1993 portant le même nom. On y retrouve un casting plutôt sympathique avec Brenton Thwaites dans le rôle titre, Meryl Streep, Jeff Bridges, Katie Holmes, Odeya Rush et même l'apparition de Taylor Swift que je n'avais pas reconnu.

             Personnellement, c'est un peu par hasard que je suis tombée dessus. J'avais lu un avis sur le roman et étais par ce fait, plutôt curieuse de voir ce que pouvait donner le film. Et j'ai beaucoup aimé.



            De nature utopique aux premiers abords ce film de science-fiction retourne finalement plus de la dystopie. Dans une société futuriste, les émotions ont été éradiquées pour préserver les humains de plaies dévastatrices telles que la guerre. Les hommes et les femmes sont tous égaux et trouvent une place dans ce monde réglé comme du papier à musique. Ce semble être le bonheur. Mais Jonas, pour ses 16 ans est choisi pour être le nouveau Passeur et son initiation va marquer l'entrée dans une nouvelle ère.
            A partir de là, il va découvrir pour la première fois des émotions. Car le Passeur est le seul et unique gardien de la mémoire des anciennes générations, celles qui connaissaient les émotions et il intervient pour aiguiller les dirigeants de la société lorsqu'ils en ont besoin.


            Ce qui m'a beaucoup plu, c'est cette touche poétique et philosophique. On se retrouve à nous même expérimenter à nouveau les émotions. On nous en fait une ode que j'ai trouvé touchante, certaines images m'ont même mise presque les larmes aux yeux. Dans un monde actuel où il faut souvent cacher ce qu'on ressent pour paraître plus fort, ne pas pleurer pour ne pas paraître faible, trop montrer que l'on aime quelqu'un, ne pas offrir aux autres notre ressenti pour qu'ils s'en servent comme des armes qu'ils pourraient retourner contre nous, se rappeler que les émotions sont belles et méritent d'être vécues à fond, ça fait du bien. Ça haute un poids.
            De plus le parti pris de présenter une grosse partie du film en noir et blanc était un défi que je trouvais intéressant. On se retrouve à faire plus attention à l'apparition des couleurs, on réveille notre vision avec l'esthétique singulière des images et nos sens se retrouvent revigorés en général.
            J'ai trouvé aussi plaisant un des duos de The Giver composé du héro principal et d'un bébé. D'habitude lorsqu'il s'agit de bébé, on retrouve un personnage féminin qui en prend soin, ce qui alimente les stéréotypes habituels. Pour une fois on voit donc un jeune homme tisser un vrai lien d'amour avec un nourrisson. J'ai trouvé l'acteur Brenton Thwaites particulièrement juste dans son interprétation d'ailleurs.

    The Giver



            Par contre, j'ai été légèrement dérangée par le début. Le film étant d'origine américaine, donc bercé d'idées ultra libéralistes, je n'ai pu m'empêcher de me demander s'il n'y avait pas au passage une certaine critique de l'esprit communiste... Je m'explique, en effet, la société qui se retrouve finalement défaillante, a pour principe l'égalité extrême de tous; les maisons sont toutes identiques, chaque membre est important et travaille pour le bien de la société et non pour s'enrichir uniquement lui-même, etc... Les films américains aillant la manie de glisser facilement des messages politiques derrières les apparences pour présenter leurs idéaux comme supérieurs, j'espère qu'il ne s'agit pas de ça dans The Giver...

            Ah ! Et la religion est aussi présente en différentes touches ! Je ne sais pas trop quoi en penser, en réalité les références ne m'ont pas vraiment gênées (Gabriel et Jonas étant des noms à forte connotation biblique, l'esprit de Noël, etc...) mais je n'ai pas bien saisi le message qui devait passer par là...

            Certains passages m'ont paru aussi légèrement naïfs allons nous dire. Je pense par exemple à une cascade réalisée à moto qui m'a semblé très peu réaliste. Enfin j'ai trouvé en général toute la fin légère sur le plan scénaristique, la résolution provenant d'une sorte de tour de passe-passe trop facile.

             Cependant je recommande vraiment ce film qui est plein de réflexions passionnantes !


    Alors, et vous ? De quel clan faites-vous partie ? Des suppresseurs d'émotions ou de ceux qui les chérissent ?


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :